Le Murmure du vent
Traduit par Isabelle CHAPMAN
Après l’énorme succès de La Mémoire des embruns, un magnifi que roman sur le pouvoir de la nature.
« Une belle déclaration d’amour à la nature mais aussi à l’amitié et la famille. » Her Canberra
Quand Abby rencontre Cameron, tout en lui l'agace. Biologiste, elle arpente seule la vallée des monts Brindabella pour observer le comportement des kangourous. Il est un jeune journaliste en quête d'un article pouvant susciter la polémique. Quand il cherche à la revoir, elle fait tout pour l'éloigner. Pourquoi prendrait-elle le risque d'être à nouveau blessée par la vie ? Un jour, elle rencontre une vieille dame, Daphne, qui a passé sa jeunesse dans ces montagnes et vient régulièrement se ressourcer dans cette nature si chère à son coeur. Malgré leur différence d'âge, les deux femmes se rapprochent. Avec délicatesse, Daphne essaye de sortir Abby de son marasme. Leur amitié leur permettra peut-être enfi n de se libérer du passé et de sourire à l'avenir ?
« Elle saisit sa guitare, s’assied sur le bras du canapé, pince quelques cordes. Mais les accords sonnent faux et dissonants. Brusquement, c’est le visage de sa mère qui lui apparaît, d’une netteté incroyable – son sourire, la petite lueur espiègle dans ses yeux, la fossette vers le haut de sa joue. Abby avait oublié tous ces détails. Son cœur se contracte douloureusement. Sous la surface de ce souvenir est tapi tout ce qu’elle a voulu garder enfoui au fond d’elle-même. Une image mènera forcément à une autre et ainsi de suite jusqu’à la dernière. Elle pose la guitare, saisie par l’angoisse, se lève, tente de se distraire autrement. Dehors, la nuit est froide. Elle lève les yeux vers le ciel étoilé. Les nuées de vapeur qui s’envolent de sa bouche s’effacent dans l’air glacé. Si seulement elle savait voler. Ce serait si bon d’ouvrir ses ailes sur les courants de la nuit et de traverser l’univers, loin, très loin.»